Accueil
ARTICLES
7e Biennale Elektra
60e Biennale de Venise
En d’infinies variations
Multitude & Singularité
Une autre perspective
La fusion des possibles
Persistance & Exploration
Image 3.0
BioMedia
59e Biennale de Venise
Decision Making
De l’intelligence en art
Ars Electronica 2021
Art & NFT
Métamorphose
Une année particulière
Real Feelings
Signal - Espace(s) Réciproque(s)
De la combinatoire à l’œuvre
Human Learning
Attitudes et formes au féminin
Ars Electronica 2019
58e Biennale de Venise
Art, technologies et tendances
De l’art à Bruxelles
La pluralité des pratiques
La Biennale Chroniques
Ars Electronica 2018
La BIAN Montréal 2018
L’art a l’ère d’Internet
Art Brussels 2018
Au ZKM de Karlsruhe
Biennale de Lyon 2017
Ars Electronica 2017
Du médium numérique au Fresnoy
Art Basel 2017
57e Biennale de Venise
Art Brussels 2017
Ars Electronica, bits et atomes
BIAN de Montréal : Automata
Japon, art et innovation
Electronic Superhighway
Biennale de Lyon 2015
Ars Electronica 2015
Art Basel 2015
La biennale WRO
La 56e biennale de Venise
TodaysArt, La Haye, 2014
Ars Electronica 2014
Du numérique dans l’art à Bâle
BIAN de Montréal : Physical/ité
Berlin, festivals et galeries
Unpainted Munich
Biennale de Lyon, et en suite
Ars Electronica, Total Recall
La 55e biennale de Venise
Le festival Elektra de Montréal
Pratiques numériques d’art contemporain
Berlin, arts technologies et événements
Sound Art @ ZKM, MAC & 104
Ars Electronica 2012
Panorama, le quatorzième
Biennale Internationale d'Art Numérique
ZKM, Transmediale, Ikeda et Bartholl
La Gaîté Lyrique, un an déjà
TodaysArt, Almost Cinema et STRP
Le festival Ars Electronica de Linz
54e Biennale de Venise
Elektra, Montréal, 2011
Pixelache, Helsinki, 2011
Transmediale, Berlin, 2011
Le festival STRP d'Eindhoven
Ars Electronica répare le monde
Festivals d’Île-de-France
Tendances d’un art d’aujourd’hui
Pratiques artistiques émergentes
L’ange de l’histoire
La biennale de Lyon
Ars Electronica 2009
La Biennale de Venise
Némo & Co
De Karlsruhe à Berlin
Les arts médiatiques à Londres
Youniverse, la biennale de Séville
Ars Electronica 2008
Réseaux sociaux et pratiques soniques
Peau, médias et interfaces
Des étincelles, des pixels et des festivals
Les arts numériques en Belgique
Territoires de l’image - Le Fresnoy
Ars Electronica 2007
Les arts numériques à Montréal
C3, ZKM & V2
Les arts médiatiques en Allemagne
Le festival Arborescence 2006
Sept ans d'Art Outsiders
Le festival Ars Electronica 2006
Le festival Sonar 2006
La performance audiovisuelle
Le festival Transmediale 2006
Captations et traitements temps réel
Japon, au pays des médias émergents
Les arts numériques à New York
INTERVIEWS
Grégory Chatonsky
Antoine Schmitt
Eduardo Kac
Maurice Benayoun
Stéphane Maguet
Ce site a été réalisé par Dominique Moulon avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (Délégation au développement et aux affaires internationales).
Les articles les plus récents de ce site sont aussi accessibles sur “ Art in the Digital Age”. |
|
LES ARTS MEDIATIQUES A LONDRES
Londres compte parmi ces quelques cités où l’on peut se rendre à tout moment de l’année assuré d’en revenir avec des images et des sons plein la tête. Allons donc outre-Manche à la découverte des pratiques artistiques émergentes où se mêlent médias et technologies.
Je me souviens, dans le métro qui me menait de la gare Saint-Pancras à la station Blackfriars, de Bernard Blistène nous révélant, au Fresnoy, que Le Turbine Hall est « l’espace muséal le plus difficile à investir pour un artiste ». C’est donc à la Tate Modern que je me rends afin de m’entretenir avec quelques commissaires d’expositions à propos de la célèbre “Unilever Series”.
|
|
Olafur Eliasson,
“The Weather Project”,
2003/2004
(installation lumineuse),
© Marcus Leith
& Andrew Dunkley. |
La série “Unilever”
L’ancienne salle des machines de la centrale électrique désaffectée devenue Tate Modern est tout particulièrement impressionnante par sa taille. Et c’est peut-être pour faire face à sa démesure que l’artiste Danois Olafur Eliasson décida, en 2003, d’en repousser virtuellement les limites en faisant recouvrir son plafond d’une surface miroitante. Cette quatrième intervention d’artiste financée par le groupe Unilever s’intitule “The Weather Project”. Le disque semi-circulaire constitué de centaines de lampes diffusant une même lumière jaune, en se reflétant au plafond, prend ainsi les allures d’un soleil couchant durant que la bruine diffusée par quelques brumisateurs donne davantage l’impression d’un soleil levant. Mais tout n’est qu’illusion. Nombreux sont pourtant les visiteurs à revenir se prélasser à même le sol en cherchant à s’identifier là haut dans le miroir. Quant à l’artiste, il s’inscrit dans cette tradition qui consiste à tenter de fixer ces moments si particuliers que sont les débuts ou fins de journée en représentant tout simplement le soleil.
|
|
Bruce Nauman,
“Raw Materials”,
2004/2005
(installation sonore),
© Manuel Vason. |
C’est à Bruce Nauman que le Turbine Hall est confié, en 2004. Ce dernier l’investit en diffusant les enregistrements sonores de créations vidéo antérieures au travers de divers hauts parleurs répartis dans l’espace. Emma Dexter, le commissaire de “Raw Materials”, emploie alors le terme de « collage oral » pour définir cet assemblage de voix. « Thank You Thank You Thank You », répète sans cesse un adulte à l’entrée du musée avant que sa voix, un peu plus en avant, ne se mêle à celle d’un enfant disant « You may not want to be here. You may want to be here. You want to be here » Le premier enregistrement date de 1992 alors que le second est emprunté à une œuvre intitulée “First Poem Piece” de 1968. Mais il ne s’agit pas pour autant d’une rétrospective puisque seules les bandes sons d’œuvres antérieures, tels autant de matériaux bruts, participent à redéfinir l’espace intérieur du Turbine Hall. Quant à la notion de recyclage inhérente à ce cinquième épisode de la série Unilever, elle entre en résonnance avec le titre de l’intervention inaugurale de cette même série, en 2000, de Louise Bourgeois : « I do, I undo, I redo ».
|
|
Bill Fontana,
“Harmonic Bridge”,
2006,
(installation sonore). |
D’une Tate à l’autre
Il est une autre installation sonore, en 2006, qui fait date : celle de Bill Fontana intitulée “Harmonic Bridge”. L’artiste américain transforme alors le Turbine Hall en une immense caisse de résonnance en diffusant les sons provenant du Millenium Bridge qui traverse la Tamise à proximité du musée. Les vibrations provoquées par les groupes de passants, le vent ou les bateaux sont transformées par des accéléromètres, disposés en divers endroits du pont, en des ondes sonores que l’on perçoit au travers des hauts parleurs localisés dans le Turbine Hall. Bill Fontana, en plaçant des capteurs sur les câbles qui constituent l’ossature du Millenium Bridge, le convertit ainsi en un instrument à corde dont on peut encore vérifier aujourd’hui la musicalité, toute “industrielle”, par l’usage d’une application logicielle sur le site de la Tate Online. Notons qu’une autre application, sur ce même site, propose une simulation de l’installation sonore “Raw Materials” de Bruce Nauman.
|
|
Runa Islam,
“Cinematography”,
2007
(installation vidéo). |
Quittons la Tate Modern pour nous rendre à la Tate Britain où se terminait, en janvier dernier, l’exposition réunissant les quatre artistes nominés pour le Turner Prize 2008 remporté par Mark Leckey. Mais c’est une séquence vidéo de Runa Islam qui attire mon attention. Celle-ci est filmée en caméra subjective où l’on découvre une cour avant d’entrer dans un bâtiment aux allures d’atelier. Le son de ce plan séquence est celui d’une machine qui accompagne tous les déplacements de caméra. Et c’est le titre de l’œuvre “C I N E M A T O G R A P H Y ” qui permet de comprendre que les mouvements mécaniques dans l’image ne sont autres que ceux de la machine que l’on entend et qui écrit avec précision ces mêmes caractères dans l’espace. Et Carolyn Kerr, dans le catalogue de l’exposition, d’établir un rapprochement avec un texte d’Alexandre Astruc de 1948 où celui-ci écrivait : « C’est pourquoi j’appelle ce nouvel âge du cinéma celui de la Caméra stylo. Cette image a un sens bien précis. Elle veut dire que le cinéma s’arrachera peu à peu à cette tyrannie du visuel, de l’image pour l’image, de l’anecdote immédiate, du concret, pour devenir un moyen d’écriture aussi souple et aussi subtil que celui du langage écrit. ».
|
|
Rafael Lozano-Hemmer,
“Under Scan”, 2005
(installation interactive) ,
© Antimodular. |
Espaces publics
Je me rends, quand la nuit tombe, sur Trafalgar Square pour y “réveiller quelques dormeurs” car Rafael Lozano-Hemmer investit la place avec son installation “Under Scan” durant quelques soirées. Des images à taille humaine de personnages semblant dormir sont projetées à même le sol sur les trajectoires des passants qui, dès lors qu’ils superposent leurs ombres, réveillent les dormeurs. Il y en a, parmi ces derniers, qui nous saluent, d’autres qui gesticulent ou jouent quelques autres situations, mais tous nous regardent fixement et disparaissent dès lors que l’on s’en désintéresse. Les spectateurs interagissent très naturellement avec les images. Aussi, des jeux s’initient. On frappe du pied, on s’exclame, on saute ou on court. Ce type de dispositif n’est intéressant que lorsque le public se l’approprie. Et ici, même les acteurs filmés préalablement se sont approprié l’œuvre en devenir puisque l’artiste ne leur a donné qu’une seule et unique consigne : regarder vers la caméra. Ainsi, le spectacle initié par l’artiste et joué par les passants, dans le réel, semble se poursuivre dans l’image des dormeurs que l’on réveille.
|
|
Rafael Lozano-Hemmer,
“Body Movies”, 2001
(installation interactive),
© Antimodular. |
L’ICA compte parmi les partenaires qui se sont associés pour organiser l’intervention de Rafael Lozano-Hemmer dans l’espace public et profite donc de l’occasion pour lui organiser une rétrospective durant laquelle ce dernier est invité à donner une conférence. L’artiste canadien, d’origine mexicaine, y présente quelques installations antérieures tel “Body Movies”, de 2001. Celui-ci évoque ses inspirations en citant notamment une gravure intitulée "The Shadow Dance", datant de 1675 et signée par Samuel van Hoogstraten, où l’on découvre des acteurs jouant de leurs ombres. Car l’installation “Body Movies” exploite encore de puissantes sources lumineuses auxquelles sont associés des projecteurs vidéo. On voit, dans la vidéo documentant la version commanditée par le V2 Institute de Rotterdam, que les passants, eux aussi, jouent de leurs ombres. Leurs silhouettes sont traquées par un système permettant automatiquement d’y projeter les images des personnages d’une base de données qui correspondent le mieux. Les spectateurs, alors, modifient leurs positions pour mieux épouser l’image de leurs ombres. Mais l’artiste se plaît aussi à raconter comment ses pièces, parfois, sont détournées par le public quand une jeune femme, par exemple, ayant demandé à son ami de se rapprocher du mur, “maltraite” son ombre minuscule au travers de sa géante silhouette.
|
|
Rafael Lozano-Hemmer,
“Frequency and Volume”,
2003 (installation interactive) ,
© Antimodular. |
Corps et données
Il est d’autres spectateurs qui, durant ce temps, captent les ondes radios dans lesquelles le Barbican Center est immergé. Et c’est encore via leurs ombres projetées que ceux-ci, tout en se déplaçant dans l’espace curviligne du centre d’art très justement baptisé “The Curve”, écoutent diverses radios allant des fréquences d’urgence à celles de stations musicales où l’augmentation de sa propre silhouette revient à monter le son. Cette installation de 2003 se nomme tout naturellement “Frequency and Volume”. L’usage des ombres et silhouettes est récurrent dans le travail de Rafael Lozano-Hemmer, mais celui-ci nous signale qu’il n’est pas le seul à être fasciné par leurs formes en nous montrant, au terme de son intervention, les recherches d’autres artistes tels les Minim++, Jim Campbell, ou Golan Levin, dont il se sent proche.
|
|
Rafael Lozano-Hemmer,
“Reporters With Borders”,
2008 (installation interractive). |
Certaines des installations de Rafael Lozano-Hemmer ont été redéveloppées par l’artiste sous la forme de dispositifs transportables qui constituent une série intitulée ”Shadow Box” initiée en 2006 par une déclinaison d’“Under Scan” renommée “Eye Contact” pour l’occasion. Le public, dans ce cas, fait face à un écran affichant une mosaïque regroupant plus de 800 images des mêmes personnes allongées. Et ceux-ci ne se relèvent, pour fixer le spectateur, que lorsque la silhouette de ce dernier, capturée en temps réel via une caméra vidéo intégrée, les recouvre. A l’inverse, il existe des œuvres conçues par l’artiste en “Shadow Box” qui terminent sous la forme d’installations. C’est ainsi que la “Shadow Box # 6: Reporters with Borders” de 2007 est devenue l’installation “Reporters With Borders” qui est exposée dans la galerie londonienne Haunch of Venison. Et comme en peinture, la taille change tout, de notre perception à notre rapport physique à l’œuvre. Les images qui composent les deux grandes mosaïques vidéo projetées représentent des journalistes d’information de journaux télévisés. Toutes les cinq minutes, elles sont redistribuées à gauche ou à droite selon des critères tels que Mexique ou les Etats-Unis, homme ou femme et clair ou foncé. Mais les membres du public sont au-dessus des frontières puisque c’est avec les contours de leurs propres corps qu’ils déclenchent ces multitudes de séquences vidéo en franchissant ce qui trop souvent nous sépare.
|
|
Sam Taylor-Wood,
“Sigh”, 2008
(installation vidéo). |
Absences
Il y a non loin de Haunch of Venison une autre galerie à la programmation tout aussi pertinente. Elle se nomme White cube et expose l’installation vidéo “Sigh” de l’artiste anglaise Sam Taylor-Wood. Huit projections vidéo de grandes tailles y sont disposées en octogone. L’orchestre de la BBC joue une pièce de la compositrice Anne Dudley. Le chef fait face à ses percussionnistes durant que les instruments à vent ou à cordes sont agencés de part et d’autre, par groupe. Mais la salle de concert ressemble d’avantage à un entrepôt alors que les instrumentistes sont revêtus de leurs habits de tous les jours et, surtout, sont privés de leur instrument. Pourtant, tous les gestes sont justes, même ceux de l’attente ou de la préparation. Aussi on s’habitue à cette absence tout comme ceux qui jouent de leurs invisibles instruments. L’absence ici, pourtant des plus flagrante, n’est aucunement vécue comme un manque.
|
|
Matt Mullican,
“Untitled”, 2008
(performance sous hypnose). |
Une autre galerie, en se rapprochant de Piccadilly Circus, expose quelques peintures réalisées en état d’hypnose par Matt Mullican. Il s’agit de la galerie Karsten Schubert qui fait se confronter deux œuvres de grandes tailles aux séquences vidéo témoignant de l’état modifié de conscience dans lequel l’artiste américain est plongé durant ses performances. Celui-ci n’est accompagné sur scène que lorsque le public y est confortablement installé. Il ne sait jamais par avance ce qu’il va faire. Son visage est crispé, il s’agite et finit par tracer une ligne au sol avec une bande de masquage, un moyen pour lui de se protéger du public ! Cela fait partie des quelques rituels qui évoluent selon les performances. Le public, quant à lui, rit lorsque l’artiste crie quelques insanités, une autre façon de se protéger, de soi-même ! Les peintures, ou dessins à l’acrylique noir sur fond blanc ne sont autre que les résultats d’un procédé qui prime et nous évoque l’écriture automatique des surréalistes. Et si vous posez la question à Matt Mullican de savoir s’il est conscient ou inconscient durant ses performances, celui-ci vous répondra qu’il est davantage dans un état d’hyper conscience.
|
|
Kypros Kyprianou et Simon Hollington,
“Nuclear: art & radioactivity”, 2008
(installation), © Tom Keene. |
Entre art et science
Quittons maintenant le centre de Londres pour nous rendre vers Liverpool Street où le BANG, pour British Atomic Nuclear Group, s’est installé afin de promouvoir l’énergie nucléaire. En fait, c’est l’association The Arts Catalyst, spécialisée dans les rapprochements entre art et science, qui se cache derrière cette vitrine promotionnelle avec une exposition intitulée “Nuclear: art & radioactivity” regroupant des installations de Kypros Kyprianou et Simon Hollington et un film de Chris Oakley. Tout est dit, dès l’entrée, par une borne interactive où la question « Want to know more ? » invite le public à activer un gros bouton rouge qui ne déclenche rien ! Puis on entre dans un entrepôt désaffecté où tout n’est que mise en scène. Du panneau qui signale un sol glissant au pictogramme indiquant une zone radioactive. Du petit local abandonné par le veilleur de nuit à celui empli des barils blancs, semblables en tout point à ceux que d’autres croient bon de jeter à la mer. Du signal d’alarme qui vrombit alternativement au son des compteurs Geiger. Des éclairs blancs que l’on perçoit au travers des pavés de verre qui composent une partie du sol aux lumières colorées qui, sans cesse, s’éteignent et se réallument. L’ambiance est pesante et les gens sont quelque peu hystériques. Quand une femme me demande si j’ai visité une pièce qui semblait fermée, j’ai un doute. Mais je dois reconnaître que la radioactivité hante mes pires cauchemars, sans doute parce qu’elle représente à merveille les pires dangers de l’invisible. Voulez vous en savoir plus ?
|
|
Peter Flemming,
“Canoe”, 2008
(installation). |
Les robots d’artistes sont fascinants d’inutilité et il suffit pour s’en convaincre de se rendre sur Bethnal Green où se situe Space dont l’exposition “Schematic” s’articule encore autour du rapport entre les arts et les sciences. Quelques robots d’artistes canadiens y sont présentés à l’instar de “Canoe” conçu par Peter Flemming. Il s’agit d’une embarcation remplie d’eau dont les parois sont transparentes. Son unique pagaie, contrôlée par un moteur, permet à ce dernier de se déplacer de l’avant vers arrière, et inversement. Citons encore “Fair-Weather Forces” de Germaine Koh qui se présente sous la forme d’un cordon de velours dont la hauteur est relative, via l’Internet, au niveau de la mer d’un ailleurs. Enfin, “The Big Job” de Joe McKay n’est autre qu’une barre de progression mécanique, en toile, évoquant parfaitement celles qui ne nous font “jamais” patienter sur nos ordinateurs. Elle met entre 3 et 4 minutes pour arriver à son terme, active une clochette et revient à son origine pour recommencer, encore, et encore.
Space, par son mode de fonctionnement associatif, correspond à ce que les anglo-saxons nomment les “None Profit Organisations”. Or, il y en a encore bien d’autres, à Londres, qui se focalisent aussi sur l’usage des nouveaux médias dans l’art parmi lesquels il convient d’évoquer l’espace Gasworks, le Media Lab Area10 et l’HTTP Gallery. A suivre…
Article rédigé par Dominique Moulon pour Images Magazine, mars 2009.
|